Au XIIe siècle, l’église Notre-Dame de la Protection n’était qu’un oratoire sans doute constitué uniquement de l’actuelle abside et de la travée adjacente : les couvrements sont des croisées avec ogives rectangulaires que l’on ne trouve pas dans les autres travées.

La travée correspondant à la nef serait un ajout du XVIIe siècle : en 1645, Jean-Henri Grimaldi entreprend de transformer l’oratoire en chapelle en commémoration à la libération du joug espagnol et la protection du Roi de France. Cette travée plus longue d’environ 2,30 mètres, est  couverte d’une voûte d’arête sans ogive et devait avoir une façade sud ouverte par une grande arcade que l’on devine sous le doubleau de façade et parce que les chapiteaux sous le doubleau se retourne jusqu’à l’extérieur. Le porche pourrait être une construction plus tardive dont nous n’avons pas trouvé la date.

Quelques années plus tard, vers 1652, la chapelle latérale et certainement le clocher sont ajoutés, cette fois par le marquis de Corbons, baron de Cagnes.

Au début du XXe siècle, le porche alors constitué de 9 arcades (3 par façade) est amputé de 2 arcades en façade ouest, et d’une arcade en façade sud afin d’agrandir la voie de circulation. 

​

En 1936, les peintures murales de l’abside sont dégagées et un magnifique décor peint est ainsi mis à jour. Il pourrait avoir été réalisé à la fin du XVIe siècle. L'essentiel des scènes d'origine sont à fresque. De nombreux repeints, plus récents, ont été réalisés posant un véritable questionnement sur l'étendue et les limites de la restauration.

 

La chapelle est classée Monument Historique depuis le 4 avril 1939 et pratiquement tous les objets mobiliers situé à l’intérieur sont également classés au titre des Monuments Historiques.